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Besoins de croissance, croissances largement fondées
sur la multiplication des besoins des détenteurs de
pouvoir d’achat: là réside l’âme
de l’engrenage fatal dans lequel nous sommes pris.
Sans cesse de nouveaux besoins, créés dans les
aires d’opulence, se diffusent par contamination entre
individus, couches sociales et pays : des besoins ressentis
bien au delà des aires d’opulence et des couches
détentrices du pouvoir d’achat adéquat,
ce qui suscite de par le monde les tsunamis de la frustration.
Des besoins qu’il serait impossible de satisfaire pour
tous : avec les techniques actuelles, il faudrait trois Terres
pour que tous les Terriens puissent vivre selon le niveau
de vie européen - et six ou sept, pour qu’ils
vivent selon le mode de vie nord-américain.
Le prochain demi-siècle va être décisif.
Nous arrivons à un “carrefour sublime”.
Pour la première fois, se rencontrent tous les devenirs
des sociétés et des civilisations de la planète.
Pour la première fois, presque tous les humains sont
informés en continu des grands évènements
du monde. Pour la première fois, la Terre, le Vivant,
l’Humanité et tout ce qui fait la qualité
humaine sont menacés - et ils le sont de notre fait.
Pour la première fois, est annoncée la survenue
d’un déluge planétaire provoqué
par les hommes et qu’il est encore possible d’empêcher.
Un carrefour sublime aussi car la voie de notre devenir n’est
nulle part déterminée. Elle reste à choisir
et à tracer : tout dépend encore de nos degrés
de responsabilité et d’humanité…
Michel Beaud, septembre 2007
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