Combat pour Vézelay

1972 : Une association de défense

Au-dessus des haies, au détour de la route, là, derrière le bois, regardez, regardez, voici Vézelay. Descentes, tournants, montées, détours. A Saint-Germain je perds Vézelay de vue mais, patiences je sais que là-haut, au sommet de la côte, je retrouverai ma belle. C’est un jeu dont je ne me lasse pas: je sais le moment où Vézelay va m’échapper, je connais la ligne de faîte qui va me la rendre. Dans la boucle, avant Usy, je m’agrippe au promontoire de la colline et ne la lâche plus!

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Un combat de quatre années.

L’immense carrière n’a pas été ouverte.

Octobre 2007
Trente cinq ans ont passé depuis cette aventure.
Trente cinq ans, cela suffit pour que les problèmes écologiques deviennent environnementaux et planétaires et s’en prennent au Vivant.

Trente cinq ans, cela suffit pour que Tchernobyl explose, la banquise fonde, les nappes phréatiques s’assèchent et se polluent, les OGM s’implantent.
Trente cinq ans, cela suffit pour que l’Amazonie disparaisse à grands bruits et grands feux, PUK à bas bruit, aspiré par Alcan.
Et la Terre a bien rétréci sous le poids des saccages, des ravages et de l’Humain.
Le climat de mon enfance n’est plus stable, il change.
En cet automne anormalement doux, visiteur de Vézelay, voici ma demande : si tes pas te mènent sur la Terrasse du Château, derrière la Basilique, d’où le regard porte loin dans le Morvan, au delà, bien au delà des falaises de Pierre Perthuis, arrête-toi quelques instants. Le large paysage que tu découvres t’est offert par les générations qui l’ont façonné, les générations qui l’ont préservé et par ceux qui, voici 35 ans, s’unirent pour le protéger.

Calliope Beaud

Terrasse du château, Vézelay, années 1990
Sud-Vendée, début des années 2000

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